La
providence de Dieu dans les Ecritures [3] S'abandonner à Dieu
Sun Myung Moon, vers 1983
Jésus
connaissait le plan de Dieu pour lui-même, pour Israël et pour tout le reste de
l'humanité. Dieu est immatériel, mais en ayant un corps, Jésus put faire
l'expérience de la condition humaine telle qu'elle est, et il savait qu'il
devait être le point central pour ramener ce monde à Dieu. Pensez-vous qu'il
voulait très fortement voir quelqu'un lui montrer de la compréhension, ou bien
voulait-il entendre ne serait-ce qu'une parole d'amour lui étant adressée,
sachant que sans lui, personne n'avait la moindre chance de revenir à Dieu ?
Jésus avait le désir ardent d'entendre le grand prêtre déclarer, "Nous
devons nous préparer à vous recevoir, parce que c'est là le seul moyen pour
nous de revenir à Dieu."
Connaissons-nous
quelqu'un ayant compris et dit cela à l'époque ? Non seulement les classes
dirigeantes ne l'approchèrent pas, mais elles s'opposèrent même directement à
lui. C'est pourquoi, les gens furent choqués de l'entendre déclarer un
jour, "Je suis l'accomplissement de la Loi", et "Moïse
parla de moi". Il proclama, "Je suis le Fils de Dieu",
et "Le Père dans le Ciel m'a envoyé." "Je suis la Voie, la
Vérité et la Vie ; personne ne vient au père que par moi." Combien
d'entre nous auraient-ils pu accepter des déclarations aussi extraordinaires si
nous avions vécu à l'époque ? Jésus ne faisait que déconcerter les gens ; ses
paroles semblaient si scandaleuses. Même Jean-Baptiste avait du mal à voir en
Jésus le Fils de Dieu, et Jean était censé préparer le peuple, et aplanir le
chemin du Seigneur.
Faire
venir le Royaume de Dieu ici sur terre, à une échelle nationale et ensuite
mondiale, était le seul but de Jésus. Avec ceci dans le coeur, qu'aurait prêché
Jésus ? Aurait-il dit : "Frères, je suis le Fils de Dieu, j'ai de nombreux
présents et de nombreuses bénédictions pour vous. Si vous vous unissez à moi,
je vous donnerai de bons foyers, de bonnes vies ainsi que des bénédictions
abondantes. Je ferai même de vous des rois et reines puissants dans le
monde." N'aurait-il pas plutôt dit : "Frères, même si vous et moi
devons être sacrifiés, Dieu veut sauver le monde. Devenons des champions pour
le salut du monde."
Il est
très facile aujourd'hui d'accepter Jésus-Christ comme le Fils de Dieu, parce
que durant 2000 ans, le Christianisme l'a glorifié comme étant Dieu. Mais en ce
temps-là, les aînés de la société ne l'acceptaient pas. Et les prêtres ne
l'acceptaient pas non plus. Ils n'étaient pas moins intelligents que nous
aujourd'hui. En fait, nous aurions probablement répété leurs erreurs si nous
avions vécu à l'époque de Jésus de Nazareth. Ils n'ont vu en lui qu'un paria,
un blasphémateur et un monstrueux hérétique. Ils ne pouvaient tout simplement
pas reconnaître le Fils de Dieu.
Jésus
avait été attendu pendant longtemps. Le Messie était attendu depuis 2000 ans.
Mais lorsqu'il apparut enfin, il n'y avait personne pour l'accueillir. La foi
du peuple d'Israël à l'époque de Jésus n'était pas moins puissante, pas moins
fervente que ne l'est la foi des Chrétiens d'aujourd'hui. Nous savons toutefois
que les gens fréquentés par Jésus n'étaient pas au niveau du reste de la société,
qu'il se joint aux prostituées, aux collecteurs d'impôts et aux pêcheurs. Nous
connaissons le récit de cette jeune femme qui un jour avait versé un parfum
précieux sur le corps de Jésus, puis lavé ses pieds avec ses cheveux. Si nous
avions vu ces choses, combien d'entre nous peuvent dire avec piété qu'ils
auraient accepté Jésus comme étant le Fils de Dieu ?
Jésus fit
des déclarations qui rendaient sa crucifixion presque certaine. Il déclara que
quiconque aimait sa famille davantage que Jésus n'était pas digne de lui, et
cela signifiait rejeter tout le monde. Ainsi, tout le monde s'opposait à lui
sous prétexte qu'il encourageait la division des familles. Les gens disaient
que Jésus détruisait les liens familiaux et sociaux.
Les
trois ans de ministère public de Jésus étaient très loin de l'ère messianique
attendue. Personne ne comprenait la vraie mission du Christ. Les gens jugeaient
le Fils de Dieu avec leurs yeux pécheurs, selon leurs propres standards
terrestres. Et ils le traitèrent à leur guise. A Jérusalem, il arrivait à Jésus
de se mettre en colère face au comportement immoral des habitants. Il renversa
même les tables des changeurs de monnaie dans un moment de force. Suivant les
critères normaux, il aurait dû être arrêté, et aucune Cour de Justice n'aurait
justifié son action. Mais, sous la loi de Dieu, Jésus n'avait commis aucun
péché. La loi civile n'est pas la loi céleste. Mais ce monde de péché ne pourra
jamais accueillir le Christ dans sa pureté.
Comme
je l'ai mentionné, tous les saints, tous les prophètes et tous les justes de
l'histoire devaient en premier lieu se renier totalement, et s'abandonner à
Dieu. Quand Dieu les appela, ils abandonnèrent leurs foyers, leurs biens, leurs
familles et leurs nations. Dieu veut avoir Ses champions aux niveaux
individuel, familial, tribal, national et mondial. Il a appelé Ses champions à
chaque niveau. Et la qualification pour devenir champion de Dieu, quel qu’en
soit le niveau, reste toujours la même. Il ou elle a besoin de la foi absolue
et inlassable requise pour suivre les commandements de Dieu, où que cela puisse
mener. Dieu a besoin d'une obéissance absolue à Sa volonté.
Il nous
faut alors examiner quelle est la volonté de Dieu ? Pourquoi donne-t-Il tant
d'épreuves à Ses champions ? Le salut de l'individu est certainement important
aux yeux de Dieu. Dieu ne néglige pas cela. Cependant, tel n'est pas le but
ultime de l'oeuvre de Dieu. La volonté de Dieu est le salut du monde ! Dieu a
besoin d'un individu pour être Son champion en vue du but ultime du salut du
monde. Dieu appela une famille pour être l'instrument du salut du monde. Dieu
appela Son peuple pour réaliser le salut du monde. Dieu veut avoir une nation
comme Son champion, en vue de l'accomplissement ultime du salut du monde.
Les
hommes du temps de Jésus attendaient désespérément le Messie. Mais beaucoup ne
pensaient qu'à leur propre gloire nationale. Ils ne comprenaient pas la mission
universelle de Jésus-Christ. Le but de Dieu était d'envoyer le Messie au peuple
choisi d'Israël, de sorte qu'il s'unisse au peuple choisi. Alors, les
Israélites pouvaient devenir des soldats de la foi, afin de se battre pour accomplir
le salut du monde.
Le
fondement pour le Messie fut posé à travers Jacob, le champion au niveau de la
famille, et à travers Moïse, le champion au niveau de son peuple. Finalement,
le Messie vint dans la nation d'Israël. Il était destiné à être le champion de
la nation et le champion du monde entier. Le but de Dieu n'est pas seulement le
salut d'une Eglise ou d'une nation. La volonté de Dieu est de sacrifier le
moindre pour le plus grand. C'est pourquoi, Il veut sacrifier l'Eglise ou la
nation pour le monde. Si les Chrétiens d'aujourd'hui ne pensent qu'à leur salut
personnel, leur propre Ciel et leur propre bien-être, alors ils ne vivent pas
en conformité avec le but de Dieu. Si nous ne sommes concernés que par le salut
de nos propres familles, nous ne sommes pas dignes de la bénédiction de Dieu.
Si les hommes ne pensent qu'au bénéfice de leur seul peuple ou de leur seule
nation, ils vont absolument à l'encontre de la volonté de Dieu.
Dieu
vous donnera votre propre salut. Lorsque vous deviendrez le champion de Dieu
pour le salut du monde, votre propre salut sera assuré. A l'heure actuelle, le
nombre des Chrétiens représente probablement un septième de la population
mondiale totale. Mais parmi eux, très peu sont des Chrétiens fervents. Et parmi
ces Chrétiens fervents, combien luttent vraiment pour le salut de l'humanité ?
Il nous faut tous nous dédier au salut du monde !
Dieu ne
peut être satisfait de nous si nous menons nos vies d'une manière égoïste. J'ai
personnellement rencontré Jésus, et j'ai reçu une révélation par laquelle j'ai
appris que grande est la douleur de Dieu. Son Coeur est brisé. A notre époque,
Dieu oeuvre sans relâche dans le dessein ultime du salut de l'humanité toute
entière. Il a besoin de Ses champions pour réussir dans cette tâche. Le but de
l'Eglise de Dieu est de sauver le monde entier. L'Eglise, l'Israël divine, est
l'instrument de Dieu, et c'est ce fait très précis qui fut oublié du temps de
Jésus.
Durant
l'ère de l'Ancien Testament, les gens se servaient des choses de la création
pour faire leurs offrandes. L'offrande physique était censée être effectuée sur
une base nationale, le symbole du sacrifice universel pour l'humanité étant le
Messie. Pourquoi le Messie est-il nécessaire en tant que consommation physique
du sacrifice ? Le Messie Jésus-Christ s'offrit en sacrifice sur l'autel de la
nation d'Israël, mais le Messie avait besoin d'êtres humains pour compléter le
sacrifice, parce qu'ils étaient destinés à en bénéficier, non pas le Messie. Le
Messie ne vient pas pour lui-même mais pour l'humanité. Le Messie universel
vint dans la nation d'Israël, l'autel universel, et les hommes de l'époque
étaient censés s'unir complètement à lui, et être ainsi offerts ensemble sur
cet autel. Cependant, cette unité n'existait pas. Jésus fut offert en sacrifice
sur l'autel, mais il n'y avait personne pour offrir ce sacrifice à Dieu. Il ne
s'est trouvé personne d'uni à Jésus.
Quelle
différence y a-t-il entre Jésus et les agneaux qui étaient offerts dans l'âge
de l'Ancien Testament ? Les agneaux étaient ignorants, mais Jésus était
pleinement conscient du mal que l'humanité avait commis, et de ce qui était
nécessaire pour liquider ce péché ; en même temps, il ressentait une peine
aiguë en tant qu'offrande. Avant Jésus, ce n'est ni l'offrande elle-même, ni
les êtres humains qui comprenaient pleinement pourquoi une offrande était
requise, et ce qui n'allait pas avec le lignage ancestral ; mais à l'époque de
Jésus, l'offrande elle-même connaissait la totalité du péché de l'Homme.
Comment
Jésus se fit-il l’offrande ? En montrant dans sa propre vie le chemin que
l'humanité doit emprunter. En fait, Jésus voulait vraiment dire : "Ce que je suis en train de faire maintenant, c'est
ce que vous devriez faire à ma place, mais comme vous ne comprenez pas, je dois
vous le montrer." Quelle fut la voie empruntée par Jésus ? Etait-ce
son style de vie que de se battre avec autrui ou de faire étalage de son
pouvoir ? Ce n'est pas à travers la connaissance que Jésus enseigna les gens ;
son enseignement était beaucoup plus profond. A n'en pas douter, il ne faisait
pas étalage de sa richesse. En un mot, il montrait la voie à suivre pour
accéder au Ciel. Quelle fut la voie empruntée par Jésus ? Le seul point crucial
est de se sacrifier pour établir l'amour vrai.
Alors,
pourquoi la souffrance et le sacrifice sont-ils devenus nécessaires ? C'est
pour la même raison que celle qui nous amène à souffrir en ce monde après avoir
commis quelque chose de mauvais. Nous avons si grossièrement violé la Loi
divine de l'idéal que celui-ci est devenu impossible, et nous devons souffrir
afin d'effacer ce manquement. Le Royaume des Cieux ainsi que l'amour se
trouvant en l'homme et en la femme furent perdus, et Jésus montra que cela ne
pouvait pas être retrouvé sans en payer le prix ; ce qu'il nous montra, c'est
comment nous sacrifier. Pourquoi était-il nécessaire, pour lui comme pour tout
le monde, de se sacrifier ? Au prix de sa propre souffrance, Jésus voulait nous
montrer comment surmonter le péché.
Pensez-vous
que les hommes pécheurs se sont réjouis parce qu'ils rencontraient enfin
l'homme qui pouvait les libérer du péché ? Jésus apporta avec lui tout l'amour
perdu, mais quand le Messie arrivera, quelle sera la réponse la plus probable ?
Est-ce que les hommes seront heureux et oublieront ce qu'ils ont fait, ou bien
est-ce qu'il leur faudra surmonter un grand émoi avant de pouvoir se sentir
dignes d'aller vers leur Sauveur ? Une personne peut-elle ignorer ce qu'elle a
commis de mauvais, et venir ainsi vers le Sauveur, ou bien devrait-elle
ressentir un si grand remords sur la gravité du péché passé qu'elle ne saurait
même pas comment se comporter correctement ? Lorsque nous réaliserons l'étendue
de nos péchés, il est plus probable que nous tremblerons à la simple pensée de
la différence impressionnante entre le Messie et nous-mêmes.
Quand
le Messie apparaît pour liquider le péché, est-ce au pécheur qu'il appartient
de dire au Messie comment faire ? Plutôt que de dire à Jésus ce qu'il devrait
faire, nos sentiments devraient être tels que nous ne pourrions plus du tout
parler. En le voyant, la première chose qu'il vous faut expérimenter est de
verser tellement de larmes que vous ne pouvez même pas voir autour de vous.
Après la Chute, l'humanité s'est trouvée entourée de tant d'obscurité qu'elle
ne savait que faire, et ces larmes devraient tellement couler que vous ne
pourriez voir ni faire quoi que ce soit. En même temps, nous devrions toutefois
ressentir de l'espoir en nous.
Dans
l'ère de l'Ancien Testament, les hommes offraient des sacrifices sans connaître
leur signification, mais Jésus fit son sacrifice pour l'humanité en sachant
qu'il allait mourir pour elle. Si un homme ou une femme est prêt(e) à mourir
pour le Messie, alors la mort réelle ne sera probablement pas nécessaire. Cela
a été une valeur traditionnelle dans le Christianisme, mais nous pouvons
constater que, par rapport à ce standard, le Christianisme moderne a dévié de
l'enseignement de Jésus. Nous pouvons renaître à la vie en étant complètement
prêts à nous soumettre et à mourir sans rien demander. Si une personne est
prête à mourir, alors cette personne se met à vivre, et elle peut demeurer au
Ciel. C'est ce qu'a enseigné Jésus. Lorsque nous gagnons nos vies personnelles
toutefois, ce n'est là que le commencement ; il nous faut alors mourir pour le
reste de l'humanité. Et il nous faut établir une relation telle avec notre
prochain, qu'il doit être prêt à mourir pour nous ; c'est sur un tel fondement
que nous pouvons aller au Ciel.
Que se
serait-il passé si l'ensemble des douze apôtres s'était porté volontaire pour
être crucifié à la place de Jésus ? A quoi l'histoire du monde aurait-elle
ressemblé ? Pensez-vous que Dieu n'aurait ressuscité que Jésus et non ses
disciples ? Non, Dieu est impartial ; Il aime tout le monde, et Il les aurait
certainement tous ressuscités. Les apôtres seraient-ils montés aux Cieux avec
Jésus ? Ils n'auraient pas abandonné le monde, mais seraient retournés avec
Jésus, et auraient aidé à faire renaître tous les êtres humains sur terre.
Avant la Chute, les anges étaient constamment en relation avec le monde humain
sur terre, et la même faculté aurait été attribuée aux apôtres.
Pourquoi
Jésus est-il monté aux Cieux de lui-même ? Cela se produisit parce qu'il n'y
avait personne qui soit prêt à mourir avec lui. Si chacun avait été prêt à
mourir avec Jésus, Dieu aurait-il élevé la nation toute entière au Ciel avec
Jésus ? Cela se peut, mais étant donné que Son but est de sauver le monde, Dieu
aurait probablement décidé de créer le Ciel sur terre en cet instant précis.
L'influence d'Israël se serait étendue à travers le monde en une courte période
de temps. Si cela avait eu lieu, l'histoire humaine aurait alors culminé à
l'époque, et le Christianisme n'aurait jamais eu à traverser un cours de sang
versé. Dieu aurait commencé le Royaume des Cieux à ce stade, et Jésus n'aurait
jamais eu à revenir.
Etant
donné que Jésus monta seul au Ciel, il devint également nécessaire pour les
apôtres et les disciples de verser leur sang et de mourir avant de pouvoir
monter au Ciel. Après cela seulement, ils pouvaient avoir une relation profonde
avec Jésus. Durant 400 ans, les Chrétiens durent littéralement verser leur
sang. Beaucoup de gens se sont demandés pourquoi Dieu devait exiger le
versement de sang et le martyre des personnes de religion ; il est clair
maintenant que l'humanité toute entière dut emprunter le chemin qui fut celui
de Jésus.
Lorsque
Jésus-Christ fut crucifié sur la Croix, aucun de ceux qui l'avaient accepté
n'était présent. Les prêtres ainsi que tous les disciples avaient disparu.
Personne n'était là pour offrir Jésus en sacrifice sur l'autel. L'offrande et
le sacrifice sont présentés à Dieu pour la cause de l'humanité, mais s'il ne se
trouve personne pour en bénéficier, comment alors l'offrande peut-elle trouver
sa valeur ? Le seul moyen possible pour le sacrifice de rester efficace
consistait à considérer que l'esprit et le corps de Jésus étaient séparés.
De
cette façon, le corps de Jésus représentait la nation, tandis que l'esprit de
Jésus prit la position du sacrifice réel. Jésus rendit son sacrifice acceptable
aux yeux de Dieu, en unissant son esprit à Dieu. L'offrande de Jésus fut
acceptée en tant qu'offrande spirituelle ; le sacrifice qu'il offrit était un
sacrifice spirituel. Depuis lors, Jésus a travaillé sur cette base afin
d'établir un fondement spirituel, depuis la famille jusqu'à la société, la
nation, et le monde, jusqu'au jour où l'offrande physique pourra être
accomplie.
Etant
donné que la nation en tant que telle n'a pu s'unir à Jésus, elle n'a pas été
restaurée, ni établie comme la nation de Dieu. C'était la responsabilité de
Jésus d'expier pour cela ; ainsi, Jésus fit un grand sacrifice, afin de
maintenir et d'étendre la souveraineté de Dieu. Avec Jésus, l'ère de l'Ancien
Testament consistant à venir à Dieu au moyen de sacrifices se termina, et une
nouvelle ère commença dans laquelle Jésus lui-même devenait le sacrifice. Les
Chrétiens aspirent à devenir un avec Jésus et avec Dieu, ce qui signifie que
Dieu, Jésus et les êtres humains sont unis. Tel est le but du Christianisme.
En
partant de ce principe, le Christianisme met l'accent sur l'unité avec
Jésus-Christ, disant : "Aimez Jésus-Christ davantage que quiconque. En
faisant cela, vous pouvez trouver le salut de la manière la plus directe, parce
que Jésus a déjà posé la condition du salut spirituel. C'est pourquoi, en vous
unissant à lui, vous pouvez rapidement atteindre le but."
Le
Christianisme met l'accent sur la manière dont vous pouvez vous unir à
Jésus-Christ par le coeur. Telles en sont la foi et la croyance centrales.
Votre vie devrait être parallèle en tous points à celle de Jésus ; tel est le
secret, partager jusqu'au chagrin de Jésus-Christ. Quand il est joyeux, vous
pouvez être joyeux ; quand il travaille dur, et quand les tribulations et la
souffrance viennent à lui, vous supportez cette souffrance avec lui. Ce type
d'unité représente l'idéal chrétien.
Si les
croyants sont le corps du Christ, peut-il alors exister plus d'une Eglise ? Il
existe plusieurs confessions et catégories différentes de Christianisme, ce qui
indique que le corps du Christ a été divisé. Ceci est inacceptable aux yeux de
Dieu. C'est exactement comme si le corps de Jésus lui-même avait été taillé en
pièces.
Sous le
règne de Dieu, une offrande de plus doit être offerte, une offrande universelle
et substantielle, qui ne soit pas divisée entre l'esprit et le corps. Ceci doit
être accompli par les hommes dans l'unité, afin d'offrir un sacrifice vivant
qui puisse être accepté par Dieu. Pour servir de fondement, le Christianisme
doit être unifié en un corps. Telle est la première et la plus importante
condition à remplir. Le coeur de Jésus-Christ souffre lorsqu'il voit que son
propre corps a été divisé de manière si honteuse. Le Christianisme
d'aujourd'hui se trouve dans la position du corps de Jésus, mais s'il existe un
esprit, comment peut-il y avoir 1000 corps ? On devrait trouver un esprit et un
corps.
Toutes
les hiérarchies du Christianisme représentent-elles véritablement le seul corps
du Christ ? Le pape à Rome, peut-il affirmer qu'il est complètement uni au
Christ, et que l'esprit de Jésus et le corps du pape sont uns ? A l'origine,
Dieu avait prévu que le pape soit l'unique corps symbolique de Jésus, représentant
tous les Chrétiens du monde.
En
réalité, il existe un vide entre Jésus et l'humanité, un vide qui ne peut être
comblé, peu importe combien les hommes essayent de parvenir à l'unité. Puisque,
voilà 2000 ans, l'esprit et le corps de Jésus ne furent pas sacrifiés ensemble,
il est impossible pour les Chrétiens d'aujourd'hui d'être complètement unis à
Jésus. Il nous faut accomplir une étape de plus, une étape gigantesque, afin de
compléter l'offrande universelle prophétisée à travers laquelle le corps et l'esprit
de Jésus sont totalement unis pour devenir le sacrifice vivant sur l'autel.
Jésus
vint pour tout unir en un à travers son sacrifice. Il vous faut comprendre une
chose très clairement : lorsque Jésus vint en tant que sacrifice vivant,
aurait-il dû descendre pour s'unir au peuple, ou le peuple aurait-il dû monter
pour s'unir à lui en tant que sacrifice ?
Demanderiez-vous
à Jésus de venir à vous, en lui promettant de l'attendre fidèlement, ou bien
diriez-vous : "Seigneur, restez simplement assis en ce lieu. Je me
précipiterai à l'endroit où vous vous trouvez." ? C'est à nous qu'il
appartient de bouger et d'agir. C'est ce que Dieu et Jésus attendent de nous.
Jésus n'a pas dit qu'il se repentirait à notre place, et qu'il nous apporterait
ensuite le Royaume des Cieux alors que nous resterions assis. Il déclara
: "Repentez-vous, car le Royaume des Cieux est tout proche."
(Matthieu 4 : 17) C'est à nous qu'il appartient de nous adapter. Jésus
n'est pas venu pour être changé ; nous sommes ceux qui doivent être changés. Ce
point doit être absolument clair.
Pensez
à votre situation dans les mêmes termes que Jésus pensait à la sienne.
Lorsqu'il parcourait les vallées d'Israël, Jésus ne se les représentait pas
comme appartenant à quelqu'un d'autre. Il pensait, "Dieu est mon Dieu.
Israël est ma nation. Ce sont mes gens." Son coeur était toujours d'un
sérieux intense. Avez-vous le même état d'esprit ? Pensez-vous, "Dieu est
mon Dieu. L'humanité est mon peuple, et je suis ici pour les sauver" ?
Quelles
étaient la conviction et la philosophie de Jésus ? Ne faisait-il que prendre de
bons repas et passer son temps de manière oisive, en prévoyant de mener une
longue vie ? Jésus pensait ainsi : "Dieu est mon Dieu, les hommes sont mes
frères, et ce monde tout entier attend d'être recréé par le Fils de Dieu. Je
suis ici pour cette mission." Dieu pensait de la même manière que Jésus.
Jésus a
voulu donner son héritage au monde chrétien, à ses frères et soeurs. Il a voulu
donner à tout Chrétien la conviction suivante : "Dieu est mon Dieu, les
êtres humains sont mes frères et soeurs. Ce pays m'appartient, et je suis
responsable devant Dieu de le recréer d'une manière conforme à Sa
volonté." Les dirigeants religieux à vision étroite, seulement intéressés
à promouvoir leurs propres objectifs sectaires, se trouvent tellement dans
l'erreur. Il nous faut hériter au contraire de la philosophie et de l'idéologie
de Jésus. Le confessionnalisme n'est rien d'autre qu'un barrage routier pour
Dieu. Il nous faut abattre toutes les barrières du sectarisme, afin de vraiment
pouvoir atteindre les gens.
Si les
représentants du clergé, qui donnent des sermons le dimanche matin, sont
incapables de parler de Dieu comme de "mon Dieu", ou de l'humanité
comme de "mon peuple", ou de ce monde comme du foyer d'une seule
famille humaine, ce sont des hérétiques. S'ils ne parviennent pas à parler de
ces choses avec conviction, ce sont des imposteurs.
Qui
êtes-vous alors ? Sentez-vous que Dieu est "mon Dieu" ? Au-delà des
frontières de l'Amérique, avez-vous pensé à toutes les terres vous appartenant
? Avez-vous jamais pensé, "Je suis responsable pour ce pays. Je dois
m'investir pour restaurer ce pays aux yeux de Dieu." Tel est le genre de
religion que Dieu a attendu. Il faut que nous nous sentions totalement
responsables, comme si ce monde nous appartenait, car il n'existe personne
d'autre pour en prendre soin : "Je dois prendre responsabilité, parce que
les Eglises s'effritent aujourd'hui. Les jeunes sont moralement corrompus, de
telle sorte qu'il me faut relever le défi. Je peux voir le monde s'effriter en
raison de l'infiltration du communisme, et je dois donc être responsable pour
le communisme." Il faut que chacun d'entre nous pense de cette manière.
Lorsque
vous vous couchez, vous devez penser que vous êtes Jésus en train de se coucher
: "Mon corps est le corps ressuscité de Jésus. Je suis en train de
redonner vie au souffle de Jésus qui a été arrêté voilà 2000 ans." Est-ce
là quelque chose de criminel à la lumière de la Bible ? Pas du tout. La Bible
nous enseigne à ne faire qu'un corps avec Jésus ; Jésus enseigna ce qui suit
: "Je suis dans le Père et (que) le Père est en moi" (Jean 14 :
10). Il dit également : "Je suis en mon Père et vous en moi et
moi en vous" (Jean 14 : 20). Jésus voulait dire que n'importe qui peut
devenir un représentant du Messie, une partie du Messie. Le fait que vous
deveniez la manifestation physique du Messie est l'essence de l'idéologie de
Dieu et de celle de Jésus. Dieu créa chacun de nous pour être un messie. Aussi
longtemps qu'il existera des gens ayant besoin d'être sauvés, le titre de
messie sera nécessaire.
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