jeudi 6 février 2020

La providence de Dieu dans les Ecritures [1] Le nouveau lignage

La providence de Dieu dans les Ecritures [1] Le nouveau lignage

Sun Myung Moon, vers 1983

Nous savons que le monde dans lequel nous vivons aujourd'hui n'est pas le Royaume de Dieu au sens littéral du terme. Nous apprenons que l'histoire humaine a pris un mauvais départ, qu'elle a démarré du mauvais côté. C'est pourquoi, la Bible déclare que le Dieu de ce monde est Satan. En raison de la Chute de l'Homme, Satan demeure en nous, à la place de Dieu. Nous sommes donc l'incarnation de Satan. Et vous vous trouvez dans le lignage de Satan, au lieu d'être dans celui de Dieu. C'est contraire à la loi divine de la création. Telle est la raison pour laquelle il a existé de nombreux martyrs dans le domaine religieux. Dans le cadre des religions primitives, les gens étaient parfois tués en guise d'offrandes ou de sacrifices. Une telle pratique représentait de manière détournée l'impulsion de verser le sang satanique. Aux yeux de Dieu, nous ne faisons pas partie de Sa création. Nous ne sommes pas véritablement des êtres humains, nous sommes seulement des êtres sataniques dans la position de Ses ennemis. Nous sommes les enfants de Satan qui est l'ennemi de Dieu. C'est là le résultat de la Chute de l'Homme.

Telle est la raison pour laquelle Jésus déclara : " Vous êtes du diable, votre père." (Jean 8 : 44) A l'encontre du désir de Dieu, nos premiers ancêtres tombèrent dans une relation mutuelle d'amour prématuré et non chaste. Si nous voulons achever une restauration parfaite, il nous faut avoir de Vrais Parents, et il nous faut appartenir à leur lignage en traversant un processus de seconde naissance. Nous lisons dans la Bible que lorsque Nicodème rendit visite à Jésus, et qu'il l'entendit parler de seconde naissance, il lui posa la question suivante : "(Un homme) peut-il une seconde fois entrer dans le sein de sa mère et naître ?" (Jean 3 : 4) Il est écrit que Jésus lui répondit : "Tu es maître en Israël, et ces choses-là, tu ne les saisis pas ?" (Jean 3 : 10) Il déclara en conclusion : "A moins de naître d'eau et d'Esprit, nul ne peut entrer dans le Royaume de Dieu." (Jean 3 : 5)

Le fait de renaître et de devenir partie intégrante d'un nouveau lignage, c'est la résurrection. Etant donné que nous sommes des hommes et des femmes issus de la Chute, et nés d'un lignage satanique, nous sommes destinés à renaître ; alors seulement, nous pourrons entrer dans le Royaume de Dieu. Le cours de la restauration est le chemin consistant à inverser le cours de la Chute. Cela signifie qu'il vous faut restaurer le lignage originel. En vue de changer notre lignage satanique en un lignage divin, il nous faut mener une vie ascétique, une vie qui présente des difficultés et des épreuves. Pour être restaurés, il nous faut traverser un tel cours.

Dans le processus de la Chute, Adam et Eve crurent en Satan plus qu'en Dieu. Telle fut la première étape. Dans le processus de la restauration, il nous faut croire en Dieu de manière forte, absolue. Le résultat final de la Chute fut notre lignage satanique, sous la domination de Satan. Notre sang devint souillé. Si Jésus a finalement dû verser son sang, c'est pour établir la condition qui nous permet de renier notre lignage satanique. Il nous a fallu recevoir son sang afin d'appartenir à son lignage. Le vin symbolise le lignage divin dans la Sainte Communion. Prendre part au pain et au vin signifie que l'on en vient à être de Son lignage. Ainsi, c'est de cette manière que nous nous soustrayons au lignage satanique, pour entrer dans le lignage divin.

L'humanité déchue a été chargée d'un fardeau de sang, de sueur et de larmes. Si vous demandez à Dieu de vous raconter certaines de Ses expériences depuis la Chute, Il ne pourra vous relater rien d'autre qu'une histoire de sang, de sueur et de larmes. Il n'a pas d'autre histoire que celle-là. La plupart des Chrétiens ne savent véritablement pas ce qu'il en est de Dieu. Ils se Le représentent comme étant assis sur un trône de gloire, en train de profiter de la vie, mais ce n'est pas vrai du tout.

Quelqu'un doit libérer Dieu ; Il ne peut le faire de Lui-même. L'agonie de parents, ou d'un couple, ne peut être résolue exclusivement par eux-mêmes. L'agonie des parents ne peut être résolue que par les enfants ; l'agonie d'un mari ne peut être résolue que par sa femme, et l'agonie d'une femme par son mari. Le seul moyen de libérer Dieu de Sa tristesse est de devenir un fils ou une fille de piété filiale, afin de prendre Son agonie en charge.

Dieu voulait pardonner à Adam et Eve, mais Il n'était pas en mesure de le faire, parce que ceux-ci ne se trouvaient pas en position d'être pardonnés. Nous devons imaginer la chose suivante : supposons qu'il ait existé une autre personne n'ayant pas commis la Chute - un frère d'Adam, qui, n'ayant pas été touché par la Chute, serait allé voir le Père et L'aurait prié d'accorder Son pardon à son frère et à sa soeur ; que ce serait-il passé ? Si cet homme, sans avoir commis la Chute, était allé demander à Dieu de lui pardonner pour la Chute, et s'il avait déclaré au Père qu'il était prêt à endosser lui-même toute responsabilité, à être battu ou n'importe quoi d'autre en raison de la Chute de son frère et de sa soeur, Dieu aurait pu lui pardonner. Ceci était censé être la voie du pardon ou du salut pour les hommes déchus.

Une personne n'ayant pas chuté peut être considérée comme n'ayant rien à voir avec Satan. Si Dieu possède un tel type de personne, Il est alors en mesure de développer Sa providence du salut avec une telle personne en son centre. Ce type de personne est un "Abel", ou quelqu'un qui se trouve en position d'Abel. Abel est censé être la personne qui peut recevoir un amour parfait de Dieu. Il ou elle doit être capable de triompher de Satan. Abel doit être capable de se sacrifier pour l'humanité. En d'autres termes, il devrait y avoir quelqu'un prêt à être sacrifié à la place du frère et de la soeur déchus, afin de les libérer.

Ce frère sacrificiel deviendra le Christ. Quelle est la mission du Christ, le Messie ? C'est celui qui porte votre fardeau et votre indemnité. C'est la raison pour laquelle il est le sauveur. Si vous endossez le fardeau de la vie de quelqu'un d'autre, alors vous êtes le sauveur de cette personne. Ce n'est qu'à cette seule condition que votre frère déchu ou votre soeur déchue sera libéré. L'avènement d'un tel personnage au sein de l'humanité annonce l'espoir du salut. Les portes du salut seront ouvertes avec les mêmes larmes que celles qui soulageront la tristesse de Dieu et de l'humanité.

Pourquoi avons-nous alors besoin du Messie ? Quel est son but ? C'est de nous ramener au point qui nous relie à l'amour de Dieu. Nous voulons retourner à ce point, mais nous avons hérité du lignage déchu. Le lignage de sang des hommes déchus est séparé de l'amour de Dieu. Ceci doit être indemnisé. L'indemnité veut dire que le péché originel doit finalement être extirpé à la racine. Comment extirper le péché originel, tel est le problème fondamental. Les hommes déchus ne peuvent pas le faire par eux-mêmes. C'est pourquoi, le Messie est nécessaire. Cependant, en vue d'envoyer le Messie, il était nécessaire que l'humanité établisse une sorte de fondement conditionnel qui soit acceptable par Dieu.

A la poursuite de cet objectif, la stratégie de Dieu consista à susciter des champions pris à ce monde du mal. Pour comprendre les voies de Dieu, examinons l'histoire de Sa providence.

La famille d'Adam a été la première famille de la création divine. Il y avait un homme au sein de cette famille, Abel, que Dieu choisit pour être Son premier champion. Abel servit Dieu de tout son coeur, et il devint le premier homme à donner sa vie pour la cause de Dieu. Abel devait rejeter Satan et revenir dans le sein de Dieu en combattant Satan et en remportant la victoire sur lui. Il lui fallait se séparer de Satan et être différent de son frère déchu. Il put recevoir l'amour de Dieu, puisqu'il se trouvait dans cette position. La formule importante est constituée des trois étapes suivantes : celui qui est prêt à sauver le monde doit lutter contre Satan et remporter la victoire sur lui ; il ou elle doit ensuite arriver dans le domaine de l'amour de Dieu ; et ensuite, ressentant le Coeur de Dieu ainsi que des hommes déchus, il ou elle doit être prêt à se sacrifier à la place de l'humanité déchue. Ce n'est qu'à cette condition que les hommes déchus peuvent être récupérés.

Ainsi, Abel aurait dû se séparer de Satan, ou Caïn, venir dans le domaine de l'amour de Dieu et, alors, en ressentant et en expérimentant la douleur de Dieu ainsi que celle de son frère, il aurait dû se sacrifier à leur place. Au lieu d'être arrogant, Abel aurait dû être prêt à mourir pour Caïn. Il aurait dû sauver son frère au risque de sa vie, au prix même de sa vie.

Abel n'aurait pas dû être sacrifié en se faisant tuer ; il aurait dû être un sacrifice vivant, de telle sorte que Dieu puisse œuvrer à travers lui. Il aurait dû se sacrifier sans être sacrifié par Satan ; son offrande sur l'autel fut offerte à Dieu. Mais il fut tué par Caïn en cours de chemin.

Plus tard, Dieu assigna Noé comme Son champion. Et Noé accomplit une mission très inhabituelle. Dieu demanda à Noé de construire un navire, et il devait le faire au sommet d'une montagne. Le simple bon sens nous indique qu'il faut un chantier naval avec de l'eau pour construire un navire. Mais Noé avait pour instructions de construire l'arche au sommet d'une montagne plutôt que sur la côte ou le long d'une rivière. Combien d'entre nous pourraient accepter ce genre de mission ? Combien d'entre nous pourraient se soumettre à un tel ordre, et se mettre au travail sans la moindre parcelle de doute ?

Du temps de Noé, personne ne pouvait croire qu'il avait reçu un ordre de Dieu ; de même, personne ne l'acceptait dans sa mission de révéler la venue du jugement par le déluge. Pouvez-vous vous représenter la manière dont Noé apparaissait aux hommes de son temps ? Durant 120 années, il monta et descendit, remonta et redescendit cette montagne pour travailler à son bateau. Y a-t-il une dame dans l'assistance qui aimerait s'imaginer dans la position d'épouse de Noé ? Je ne pense pas que vous seriez une femme très heureuse.

La femme de Noé a dû remplir chaque jour la corbeille du déjeuner, en n'utilisant qu'une petite quantité de nourriture. Noé était tellement occupé avec l'arche qu'il ne trouvait pas le temps de subvenir aux besoins de sa famille. En quelques mois seulement les querelles familiales ont dû commencer, mais ce n'est pas seulement pendant douze mois ou douze ans que la femme de Noé dut endurer sa situation, mais pendant 120 ans. Pourquoi donc Dieu confia-t-Il à Noé une mission aussi incompréhensible ? Pourquoi Dieu doit-Il travailler de cette façon ? Il y a une raison. C'est à cause du mal.

Dieu ne peut cohabiter avec le mal. La direction de Dieu s'oppose à 180 degrés à celle du mal. Dieu a horreur du mal ! Dieu ne peut accepter les choses que le monde du mal accepte. Ainsi, Dieu ne veut rien avoir à faire avec le monde du mal, ou avec tout ce qui est corrompu par le mal.

Nous sommes tous à l'image de Dieu, et nous pouvons trouver des traits similaires aux Siens dans notre nature humaine. Considérez le fait d'avoir un ennemi envers lequel vous nourrissez des sentiments puissants ; vous ne tenez pas tellement à regarder cette personne. De même, Dieu ne veut rien avoir à faire avec le monde mauvais, satanique. C'est pourquoi, aux prises avec le mal, Dieu choisit des voies souvent incompréhensibles aux êtres humains.

Dieu veut également tester la foi des hommes et des femmes. Il ne peut faire cela simplement en demandant des choses ordinaires aux gens. Nous devons être prêts à nous conformer aux instructions extraordinaires de Dieu. Nous devons manifester à Dieu une foi absolue. Ce n'est pas là une tâche facile. Les gens pensaient que Noé était fou de construire l'arche. Personne ne savait qu'il occupait la position centrale du point de vue de Dieu.

Pas seulement Noé, mais aussi d'autres hommes de Dieu semblent avoir agi de façon étrange, lorsqu'on les considère sous un angle séculier. Regardons Abraham.

Dieu appela Abraham, non pas d'une famille dirigée par un homme de Dieu, mais de la maison d'un fabricant d'idoles, et Il lui ordonna de se séparer de son environnement mauvais et de quitter sa patrie. Dieu voulait qu'Abraham soit Son champion. Tel était le commandement personnel de Dieu. Si Abraham en avait alors parlé à son père, le fabricant d'idoles lui aurait sans nul doute demandé, "Es-tu fou ?". Abraham se garda bien de mentionner quoi que ce soit à son père quant aux instructions qu'il avait reçues de Dieu. Qui l'aurait cru ? Sa mission ne consistait pas simplement à dire bonjour à son voisin de palier. Dieu lui donna pour instruction de faire route pour un pays étrange, un pays aussi éloigné que l'Egypte.

La décision d'Abraham fut donc une décision solitaire, fondée sur sa foi et sa confiance en Dieu. Par la foi seule, il prit sa décision, et partit, sans autre pensée que de suivre le commandement de Dieu. Je sais qu'il s'esquiva au milieu de la nuit. Il se retrouva subitement en train d'errer tel un vagabond. Il vécut dans le renoncement de soi ; il avait tout abandonné.

Les champions de Dieu ont une caractéristique en commun : ils commencent leur mission en renonçant à eux-mêmes ainsi qu'à leur entourage. Le fils d'Isaac, Jacob, ne fit pas exception. Jacob était un homme de grande volonté au service de Dieu. Il voulait servir Dieu d'une manière sans précédent. Il voulait ouvrir un chemin exemplaire, accomplissant quelque chose que personne d'autre ne pourrait refaire.

Il existe de nombreux récits sur Jacob dans la Bible. L'un d'eux décrit une action très rusée, lorsqu'il acheta le droit d'aînesse de son frère aîné en échange de pain et d'un potage aux lentilles. Et plus tard, il déroba la bénédiction de son père qui était destinée à son frère aîné, Esaü. En cette circonstance, Jacob savait sans l'ombre d'un doute qu'il se ferait un ennemi de son frère aîné. Il s'engagea néanmoins. Cette aspiration, ce désir ardent pour la bénédiction de Dieu étaient si forts dans le coeur de Jacob que Dieu en fut réellement réconforté. Après avoir obtenu la bénédiction d'Isaac, Jacob échappa alors au danger de se faire tuer par son frère aîné en fuyant loin de sa patrie, et en allant dans l'étrange pays de Haran.

Pendant 21 ans, Jacob endura une vie de tribulations à Haran. Il fut régulièrement trompé par son oncle Laban au cours de cette période. Laban trompa Jacob à dix reprises, et Jacob ne se plaignit pas même une seule fois. Il se contenta de persévérer et d'attendre le jour où il pourrait retourner dans sa patrie bénie.

De quelle manière ensuite Jacob a-t-il établi une tradition de foi lui permettant de recevoir la bénédiction et la protection de Dieu ? Cela peut paraître simple, mais Jacob plus une offrande ne suffisaient pas à eux seuls ; quelque chose d'autre était nécessaire. L'offrande ne devait pas être effectuée au nom de Jacob lui-même ; il lui fallait l'offrir dans le nom des Israélites et de leur nation, qui était la nation choisie par Dieu. En d'autres termes, le sacrifice doit être offert en vue d'étendre les choses à une dimension plus vaste et plus élevée, et de nature plus publique, telles que les dimensions familiale et nationale, afin que ces choses atteignent Dieu, et qu'elles soient reliées à Lui. Que vous soyez forts ou non dans cette idée, c'est ce qui peut déterminer si vous recevrez ou non la bénédiction et la coopération de Dieu.

Plus Jacob recevait d'opposition et de persécution de la part de Laban, plus il pensait à sa terre natale où il lui fallait rapporter ce qu'il pouvait obtenir de Laban. Il ne voulait pas simplement profiter de sa vie à Haran avec les bénédictions que Dieu lui avait permis de recevoir, mais il désirait partager ses bénédictions avec son frère et les membres de sa famille, une fois de retour dans sa patrie. Ce désir de partager ses biens avec sa propre famille s'est trouvé à la base ou à l'origine de l'idée qu'il a développée d'aimer son propre peuple et ensuite la nation.

Le désir premier de Jacob était de partager toutes les bénédictions qu'il possédait avec son frère et les membres de sa famille, et de s'unir ainsi dans l'harmonie avec eux. Jacob mena la vie solitaire d'un berger, mais durant tout ce temps, son but ultime n'était pas de gagner de l'argent ou une bénédiction matérielle. Son pays natal lui manquait. Il regrettait ce qu'il avait fait à son frère aîné. Il pensait qu'il était compréhensible qu'Esaü veuille le tuer, alors que lui, Jacob, s'était emparé du droit d'aînesse par ruse ; et il éprouvait de la sympathie pour son frère.

Ce que Jacob avait qui fut acceptable comme offrande à Dieu, c'est que plus sa situation devenait difficile et solitaire, en raison de la persécution croissante de Laban, plus son attachement pour ses frères et les membres de sa famille grandissait. Cela l'amenait à toujours se demander ce qu'il pouvait faire pour eux ; telle était sa première question. Il pensait qu'il pourrait volontiers partager avec tout le monde au foyer ce qu'il avait acquis en passant 21 longues années de travail ingrat. S'il avait eu des sentiments ne serait-ce qu'un peu égoïstes, estimant que tous les biens qu'il avait acquis n'appartenaient qu'à lui, Jacob aurait terminé son cours dans l'échec. Tel aurait été le cas, parce que Dieu avait béni Jacob non pas pour son propre bien-être et sa prospérité, mais de manière à poser le fondement sur lequel tous les Israélites pourraient recevoir la bénédiction. Autrement dit, Jacob devait raisonner en termes d'intérêt public pour réussir. Quand Jacob acheva avec succès son cours de 21 ans, Dieu le bénit avec des biens matériels et toutes les autres choses nécessaires à sa mission.

Ce jour arriva finalement, et sur le chemin du retour, au gué du Yabboq, Dieu envoya un ange pour lutter avec Jacob. Réfléchissez maintenant à ceci : un ange de Dieu apparut soudainement à Jacob, et devint un ennemi redoutable. Dieu assaillit vraiment Jacob et testa la force de sa foi. Jacob devait lutter contre l'ange. Et il lutta.

Jacob ne cessa de combattre pendant toute la nuit. Il n'abandonna jamais. Dieu sut alors que Jacob était déterminé à lutter jusqu'au bout, jusqu'à la mort s'il le fallait. Quelle était la motivation et la signification de cette lutte ? Si Jacob avait été vaincu par l'archange, toutes ses possessions, tous ses enfants, lui-même et sa femme, qui auraient dû se retrouver en une saine unité, auraient pu être taillés en pièces par des mains sataniques. En cas de victoire cependant, toutes ces choses lui appartiendraient ainsi qu'à Dieu.

Ils luttèrent toute la nuit jusqu'à épuisement, tous deux, mais la lutte n'était pas encore terminée. Comment pensez-vous que le match se déroula ? Ils n'étaient pas de force égale. A maintes reprises, Jacob se trouvait au bord de la défaite. Que pensez-vous ? Est-ce Jacob ou l'archange qui tomba le plus souvent ? Il est compréhensible que c'est Jacob qui tomba le plus souvent, mais il n'abandonna pas, même confronté à la mort ; il lutta désespérément pour conquérir l'archange. Il s'accrochait encore et toujours à l'archange, au risque de sa vie. C'est ce qui le rendait implacable. C'est exactement ce qui se passe dans notre cours personnel de vie de foi. Vous êtes désespérés de remporter la victoire sur Satan, mais Satan est tellement implacable que vous n'arrêtez pas de trébucher. Peu importe combien de fois vous vous trouvez au bord de la défaite, vous l'attaquerez encore et toujours.

L'archange savait qu'il lui fallait quitter Jacob à l'aube. Ainsi, juste avant l'aube, il devint désespéré et brisa le fémur de Jacob. Comment pensez-vous que l'archange brisa le fémur de Jacob ? Il a dû faire cela à un moment où Jacob était faible. Si Jacob n'avait pas été vaincu en cet instant, l'archange n'aurait pu faire cela. Mais malgré tout, Jacob ne pouvait pas abandonner. Il devint même plus furieux encore à la pensée de perdre, et il ne cessa d'attaquer l'ange. Il préférait perdre sa vie dans le combat plutôt que de perdre le combat. Finalement, Jacob passa le test. L'ange de Dieu se rendit, et il dit à Jacob : " On ne t'appellera plus Jacob, mais Israël, car tu as été fort contre Dieu et contre les hommes et tu l'as emporté." (Genèse 32 : 28)

Jacob se trouvait maintenant sur le chemin du retour en vue de rencontrer son frère Esaü. Il aurait pu aller ailleurs pour profiter de ses biens, s'il ne s'était pas trop soucié de la volonté de Dieu. Il aurait pu dire : "Esaü est Esaü, et je suis moi ; qu'ai-je à faire avec sa vie ?" Mais son esprit était tellement rempli de la volonté de Dieu qu'il voulait rencontrer son frère, se réconcilier avec le passé, et apaiser le coeur de son frère jusqu'à ce que son ressentiment disparaisse. Que lui fallait-il faire au moment de rencontrer son frère aîné, Esaü ? Tout d'abord, il était prêt à abandonner toutes ses possessions, tous ses serviteurs et ses enfants, en disant à son frère que tout cela lui appartenait. Son attitude était la suivante : "Tout ce que j'ai est à toi, excepté la volonté de Dieu et Sa bénédiction qui m'appartiennent pour l'éternité." Adam, qui ignorait la volonté de Dieu, était égoïste, ne se souciant que de lui-même, et il perdit ses enfants ainsi que toutes les choses provenant de la bénédiction de Dieu. Au contraire, Jacob était tellement centré sur Dieu qu'il était prêt à abandonner tous ses biens pour la volonté de Dieu. C'est ce qui rendait Jacob différent d'Esaü. Ainsi, au niveau familial, Jacob pouvait lutter avec Esaü et risquer tous les biens qu'il avait en sa possession. Jacob pensait en lui-même, "Esaü, tu ne peux avoir toute cette richesse si tu ne me dépasses pas en exaltant la volonté de Dieu." Il mettait son frère au défi avec une telle attitude. Il pensait, "Aussi longtemps que tu prends ces biens qui m'appartiennent, cela signifie que tu es un avec moi, et que tu exaltes la volonté de Dieu."

Après avoir reçu les cadeaux de Jacob, le coeur d'Esaü fondit. Ainsi, les deux frères, qui jusque-là avaient eu du ressentiment et de l'hostilité l'un pour l'autre, s'embrassèrent, versant des larmes et se bénissant mutuellement. A ce moment-là, une nouvelle ère s'ouvrit dans l'histoire, à un niveau plus élevé. Esaü prit également part à la bénédiction d'être Israël, le vainqueur. Le cours de Jacob peut apparaître simple, mais il existe une signification historique en lui, puisque toutes les choses qui devaient être accomplies sous la providence de Dieu ont été condensées dans ce cours.

Plus tard, Dieu choisit Moïse comme Son champion. Imaginez quelle chance avait Moïse de grandir dans le Palais du Pharaon où il pouvait jouir d'une vie de luxe. Mais un jour, il décida brusquement, alors qu'il était jeune homme, de se lever comme le champion de son peuple ; il ne pouvait plus supporter l'oppression de son peuple par les Egyptiens. A cet instant, il sut que Dieu était avec lui. Il rejeta son entourage, renonça à lui-même et se rendit dans le désert de Madiân. Il attendit sa mission ultime pendant quarante ans, persévérant et grandissant pour devenir digne de la bénédiction de Dieu. La vie de Moïse était très humble et douce. Il se soumettait chaque jour de nouveau au plan de Dieu, et Lui demandait de le guider, attendant ardemment sa mission éventuelle, la conduite de son peuple hors d'Egypte.

Ces hommes, Abel, Noé, Abraham, Jacob et Moïse furent des champions de Dieu. Maintenant, considérons également Jean-Baptiste. Décrit dans la Bible comme étant un grand saint et un grand prophète, Jean-Baptiste parcourait la campagne tel un vulgaire vagabond. Il marchait sans chaussures, portant une peau de chameau avec une ceinture de cuir, survivant en se nourrissant de sauterelles et de miel sauvage. Ceci n'était pas un mode de vie habituel, même du temps de Jean ; je ne pense pas que les parents de Jean-Baptiste étaient très fiers de leur fils. Ils ont dû éprouver de la honte.

Imaginez que vous soyez à la place des parents, avec votre fils, Jean-Baptiste, se retirant dans le désert, année après année, et vivant comme un mendiant. Que ressentiriez-vous ? J'ai voyagé en Israël, et je ne crois pas que vous trouverez beaucoup de sauterelles ou de miel sauvage dans le désert. Jean-Baptiste dut bien des fois mendié sa nourriture. Représentez-vous Jean-Baptiste, portant une peau de chameau, la moitié du corps exposée, pieds nus et avec une barbe, allant d'un endroit à l'autre en mendiant sa nourriture. Si je venais sur le podium ici ce soir, pieds nus, barbu, revêtu d'une peau d'animal, et si je déclarais alors être en train de proclamer la Parole de Dieu, je suis sûr que vous me prendriez pour un malade mental.

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3 commentaires:

  1. Dans le processus de la Chute, Adam et Eve crurent en Satan plus qu'en Dieu. Telle fut la première étape. Dans le processus de la restauration, il nous faut croire en Dieu de manière forte, absolue. Le résultat final de la Chute fut notre lignage satanique, sous la domination de Satan. Notre sang devint souillé. Si Jésus a finalement dû verser son sang, c'est pour établir la condition qui nous permet de renier notre lignage satanique. Il nous a fallu recevoir son sang afin d'appartenir à son lignage. Le vin symbolise le lignage divin dans la Sainte Communion. Prendre part au pain et au vin signifie que l'on en vient à être de Son lignage. Ainsi, c'est de cette manière que nous nous soustrayons au lignage satanique, pour entrer dans le lignage divin.

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  2. Quelle est la mission du Christ, le Messie ? C'est celui qui porte votre fardeau et votre indemnité. C'est la raison pour laquelle il est le sauveur. Si vous endossez le fardeau de la vie de quelqu'un d'autre, alors vous êtes le sauveur de cette personne. Ce n'est qu'à cette seule condition que votre frère déchu ou votre soeur déchue sera libéré. L'avènement d'un tel personnage au sein de l'humanité annonce l'espoir du salut. Les portes du salut seront ouvertes avec les mêmes larmes que celles qui soulageront la tristesse de Dieu et de l'humanité.

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  3. A la mort de son mari, Tamar n'avait pas d'enfants, et quand le frère suivant se refusa à accomplir sa responsabilité, il mourut aussi.
    Tamar se rendit compte qu'à travers le troisième frère également, elle n'avait pas d'espoir d'avoir des enfants.
    Elle savait que sa mission était de continuer la famille de son mari et de Juda, le père de celui-ci. Elle décida finalement de sacrifier jusqu'à son honneur pour accomplir cette mission.
    Se déguisant en prostituée, Tamar amena son beau-père à avoir une relation avec elle. Juda consentit sans savoir qu'elle était sa belle-fille. En ce temps-là, l'adultère était puni de mort. Afin de sauver sa vie pour son enfant, Tamar demanda à Juda de lui donner son sceau ainsi que sa canne comme garanties de paiement, et ensuite, elle les confisqua.

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